L’utilisation de cette
application, à peine ouverte, fait déjà débat sur plusieurs points. Outre les
risques habituels liés à l’addiction qu’engendre le jeu vidéo, Pokemon Go s’illustre
déjà par des problèmes de sécurité :
- l’application inaccessible durant le week-end du
16 juillet aurait été victime d’une
attaque par déni de service lancée par les hackers OurMine[1]
- l’application serait un véritable aspirateur de données personnelles[2].
L’application nécessite plus de permissions que nécessaire pour fonctionner. Ce
qui est l’un des points communs de toutes ces applications ludiques, à
installer sur les iPhone, iPad ou autres tablettes… Ceci donne accès aux créateurs, distributeurs
des applications accès à quantités de données techniques et personnelles, dont
on ignore l’usage et la finalité (les revendent-ils, les exploitent-ils pour de
nouveaux développements…) mais qui apparentent ces pratiques à celles de la
surveillance massive étatique pourtant décriée. Au motif qu’il s’agit de jeux,
les utilisateurs sont disposés à accepter des collectes de données qu’ils
refusent aux acteurs de la sécurité étatique. Or ces pratiques de collectes par
des acteurs privés relèvent bien des pratiques de surveillance massive.
- en téléchargeant l’application en dehors du site
officiel, les utilisateurs téléchargent
des malwares[3]. Ce phénomène
n’est pas propre au jeu Pokemon.
- En jouant à Pokemon Go l’utilisateur perd ses repères : à l’image de ce français
détenu en Indonésie pour être entré dans une zone sécurisée (militaire)[4]
alors qu’il jouait à Pokemon Go. Visiblement trop concentré sur son sujet, il
ne s’était pas rendu compte qu’il pénétrait une zone militaire.
- La rencontre
entre monde virtuel et réel n’est pas sans poser de problèmes : les
imams turcs auraient demandé l’interdiction du jeu, au motif que les créatures
virtuelles s’incrustent sur fond d’espaces publics, dont des mosquées, portant alors
atteinte à la culture turque[5].
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