Ashton Carter pourrait remplacer Chuck Hagel à la
tête du Département de la Défense. Il fut jusque-là numéro deux du Département
de la Défense et connaît donc bien les dossiers. Il a notamment été impliqué
dans les questions de cybersécurité, portant la nouvelle stratégie de
cyberdéfense et les stratégies d’investissement du Département avec les entreprises
de cybersécurité. Il considère les investissements en cyber comme la phase nécessaire d’une
transition majeure, à mener à bien même en période de difficulté budgétaire. Comme
il le déclarait lors d’une conférence à Aspen (Colorado) en juillet 2013, la mission
cyber pour le Département de la Défense relève selon lui de trois volets[1]:
-
La défense de l’intégrité des réseaux du Département
de la Défense car toutes les fonctions militaires, dépendent désormais du
cyber. Cette protection est vitale.
-
Développer, déployer, mener à bien des actions
de renseignement pour annihiler toute possibilité d’avantage cyber de la part
des adversaires. Une nouvelle dimension de l’affrontement. Mais toujours dans
un cadre légal, et d’une manière conforme aux valeurs de la population (respect
de la vie privée, qui n’est pas, précise-t-il, la priorité de l’adversaire...).
Il s’agit d’utiliser le cyber, de mener des cyberattaques par exemple, mais il
faut toujours s’interroger sur les effets de ces opérations. Toucheront-elles
uniquement les cibles visées ou bien auront-elles des conséquences plus larges ?
-
Contribuer à la défense des réseaux de la nation,
même si l’armée n’est pas leader dans cette action. Il s’agit d’aider les
forces d’application de la loi, la sécurité intérieure. Pour cela, la défense s’appuie
sur la NSA.
Il a notamment travaillé avec le général Alexander à
la création de 40 équipes (composées de 4000 personnes) de cyberdéfense au sein
du Cyber Commandement (27 pour la défense, 13 pour les opérations offensives)[2].
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