Le dernier numéro du « Bulletin of the Atomic
Scientists » de janvier 2017[1],
intitulé » « It is two and a half minutes to midnight », s’inscrit
dans la veine des précédents, nous décrivant une humanité qui, inexorablement, court
à sa fin. Une fin qu’elle construit elle-même. Comme le rappellent les
premières lignes du document, en 1947 une seule technologie avait le potentiel
de détruire la planète. Ce sont ajoutés depuis l’exploitation des ressources
naturelles, les dangers du changement climatique, les risques liés aux
nouvelles technologies. De citer l’intelligence artificielle, la biologie, et
le cyber. Le rapport intègre les derniers aléas de la vie politique américaine (ingérence
russe dans le processus électoral via le cyberespace, guerre de l’information)
illustrant les capacités d’atteinte aux démocraties, et donc constituant des risques
de conflits internationaux. Voilà donc les NTIC placées au même rang de
potentiel destructeur que l’arme nucléaire…
Le principe d’association de la technologie à des récits de fin de
civilisation n’est guère nouveau. Mais avouons avoir un peu de mal à comprendre
comment on peut mettre sur le même niveau destruction nucléaire et menaces
cybernétiques, c’est-à-dire faire de ces dernières des menaces existentielles.
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