Le numéro 110 (janvier 2015) de la revue DSI nous propose deux articles portant sur les questions de cyberdéfense:
- Coercition et dissuasion dans le cyberespace, par Stéphane Taillat (CREC Saint-Cyr)
- Cyberwar et leadership, par Didier Danet (CREC Saint-Cyr).
Coercition et dissuasion dans le cyberespace, par Stéphane Taillat (CREC Saint-Cyr)
Plusieurs événements récents attestent de l'usage offensif du cyberespace par les Etats: opération Orchard (Israël, 2007), Estonie (2007), Russie-Géorgie (2008), Stuxnet (2009-2010), et opérations de cyberespionnage. L'auteur classe ces attaques en considérant:
- le plan tactique: subversion, espionnage, sabotage
- le plan stratégique: opérations venant en soutien d'une action de force (exemple: conflit russo-géorgien); opérations de coercition (exemple: opération Olympic Games).
L'article pose la question de l'efficacité et de l'utilité coercitive des cyberattaques, concluant en la relative faiblesse de l'efficacité coercitive des cyberarmes, en raison de leur incertitude opérationnelle, tout en considérant leur utilité politique. "La posture offensive dans le cyberesapce semble donc moins prometteuse (ou menaçante) que ce qui est communément admis" (p.42).
La seconde partie de l'article se focalise sur la question de la dissuasion, soulignant la difficulté qu'il y a à traduire la dissuasion en stratégie et en doctrine, notamment dans le cyberespace où la conflictualité, spécifique, cadre "mal avec des modèles classiques certainement trop rigides" (p.42).
Cyberwar et leadership, par Didier Danet (CREC Saint-Cyr).
L'article s'intéresse au processus de transformation des organisations sous l'effet du progrès technique, plus spécifiquement à l'impact du cyber sur le comportement organisationnel des forces armées et groupes combattants; au rôle qu'exerce le leadership sur la mise en oeuvre de l'action collective. L'auteur propose deux niveaux d'analyse, opérationnel et stratégique:
- "le cyberespace peut modifier les conditions d'exercice du leadership opérationnel" (p.47), c'est-à-dire qu'il modifie la relation entre le leadership et les subordonnés. Sont envisagés ici 4 modèles théoriques:
a) le modèle des traits de personnalité
b) la théorie comportementale
c) la théorie de la contingence
d) la théorie du leadership transformationnel
Pour l'auteur, l'impact du cyber sur chaque type de leadership est apprécié comme suit:
a) faible; b) moyen; c) fort; d) fort.
- "le développement du cyberespace est de nature à modifier le leadership stratégique" (p.47), c'est-à-dire qu'il modifie la capacité du commandement à diriger, piloter, dans le cas par exemple d'une crise cyber.
Coercition et dissuasion dans le cyberespace, par Stéphane Taillat (CREC Saint-Cyr)
Plusieurs événements récents attestent de l'usage offensif du cyberespace par les Etats: opération Orchard (Israël, 2007), Estonie (2007), Russie-Géorgie (2008), Stuxnet (2009-2010), et opérations de cyberespionnage. L'auteur classe ces attaques en considérant:
- le plan tactique: subversion, espionnage, sabotage
- le plan stratégique: opérations venant en soutien d'une action de force (exemple: conflit russo-géorgien); opérations de coercition (exemple: opération Olympic Games).
L'article pose la question de l'efficacité et de l'utilité coercitive des cyberattaques, concluant en la relative faiblesse de l'efficacité coercitive des cyberarmes, en raison de leur incertitude opérationnelle, tout en considérant leur utilité politique. "La posture offensive dans le cyberesapce semble donc moins prometteuse (ou menaçante) que ce qui est communément admis" (p.42).
La seconde partie de l'article se focalise sur la question de la dissuasion, soulignant la difficulté qu'il y a à traduire la dissuasion en stratégie et en doctrine, notamment dans le cyberespace où la conflictualité, spécifique, cadre "mal avec des modèles classiques certainement trop rigides" (p.42).
Cyberwar et leadership, par Didier Danet (CREC Saint-Cyr).
L'article s'intéresse au processus de transformation des organisations sous l'effet du progrès technique, plus spécifiquement à l'impact du cyber sur le comportement organisationnel des forces armées et groupes combattants; au rôle qu'exerce le leadership sur la mise en oeuvre de l'action collective. L'auteur propose deux niveaux d'analyse, opérationnel et stratégique:
- "le cyberespace peut modifier les conditions d'exercice du leadership opérationnel" (p.47), c'est-à-dire qu'il modifie la relation entre le leadership et les subordonnés. Sont envisagés ici 4 modèles théoriques:
a) le modèle des traits de personnalité
b) la théorie comportementale
c) la théorie de la contingence
d) la théorie du leadership transformationnel
Pour l'auteur, l'impact du cyber sur chaque type de leadership est apprécié comme suit:
a) faible; b) moyen; c) fort; d) fort.
- "le développement du cyberespace est de nature à modifier le leadership stratégique" (p.47), c'est-à-dire qu'il modifie la capacité du commandement à diriger, piloter, dans le cas par exemple d'une crise cyber.